Solveig Indriðason It's not like I'd be HOPING or BEGGING for forgiveness
Désenchantée, je suis..
▬ Nom :: Indriðason▬ Prénom :: Solveig▬ Âge :: 22 Ans▬ Née là bas :: Volucité; superbe région d' Unys ;D▬ Et a cette date là :: 30 Juin▬ Un petit surnom ? :: Sol' ; Sun, Skuggi, mais vous avisez pas de faire ça si vous tenez à vos doigts▬ Ma Team ? :: Rocket▬ Rang :: Chef de team babe ~Encore un peu plus !
▬ Ma couleur favorite :: J'aime beaucoup le rouge▬ Mon type favoris :: Ténèbres ou Spectre, mon coeur balance ~▬ Mon légendaire favoris :: Reshiram, tellement badass▬ Mon pokémon de rêve :: Faudrait que j'y réfléchisse▬ Mon plus grand rêve :: Aller 'bien', un jour 'hopeless but hoping' comme il dirait ▬ Ma plus grosse crainte :: Que ça explose, un jour, que j'en puisse plus et que je casse tout pour de bon▬ Quelques anecdotes sur moi :: ♛ Je suis le genre de personne qui traîne au lit pendant ces quelques précieuses minutes de matin, ces minutes entre le rêve et la réalité où tu ouvres à peine les yeux. Et c'est dans ces moments là que je pense le plus, quel bonheur de se dire 'pour l'instant, je n'existe pas aux yeux du reste du monde, encore 5 minutes avant le début du monde'.
♛ Je suis le genre de personne qui s'assoit en tailleur pour méditer, oui c'est ridicule mais c'est ce que je fais, aussi si au milieu d'une réunion votre chef se met en tailleur sur sa chaise, ferme les yeux et ne répond plus ne soyez pas surpris
♛ Je suis du genre à me mettre la tête à l'envers pour réfléchir et me dire que le monde est plus beau comme ça.
♛ Je suis une personne très encline à aller danser sous la pluie.
♛ J'ai été reconnue comme tueuse en série potentielle par mon psy. S'il peut vous éclairer là dessus ? Eh ben...
♛ Une fois j'ai sauté d'une falaise pour savoir ce que ça faisait. C'est merveilleux, ça vide la tête, ça fait voir les choses sous un autre angle. Vous devriez essayer de temps à autres, c'est une dose d'adrénaline revigorante. Mais faites pas comme moi, vérifiez qu'il n'y a pas de rochers en bas, ça vous évitera de vous écorcher vifs.
♛ Ne soyez pas surpris si je vous demande une clope. Ni si je vous réveille au milieu de la nuit pour aller faire whatever je compte faire.
♛ J'aime faire des trucs complètement délirants, si vous voulez qu'on monte chacun sur une moto - avec un casque- et qu'on se fonce dessus avec des parapluies en guise de lance je suis partante.
♛ J'ai eu un accident de moto, de voiture, d'avion, de bateau, j'ai plus peur de rien maintenant. ▬ Quelques qualités :: ♛ Tolérante ♛ Rieuse ♛ Juste ♛ Franche ♛ Optimiste ♛ Meneuse ♛ Déterminée ♛ Autoritaire ♛ Réfléchie, mine de rien ♛ A le sens de l'humour ♛ Rationnelle ♛ N'a peur de rien ♛ Délirante ♛ Fière ♛ Attentive ♛ Compatissante avec les bonnes personnes ♛ A un juger rapide et précis des situations ♛ Vivante ♛ Expressive ♛ Démonstrative ♛ Affectueuse ♛ De confiance ♛ A l'écoute ♛ Energique ♛ Ambitieuse ♛ ▬ Quelques défauts :: ☣ Instable ☣ Psychotique ☣ Sarcastique ☣ Autoritaire ☣ Désenchantée ☣ Railleuse ☣ Explosive ☣ Méfiante ☣ Méprisante ☣ Vulgaire ☣ Révoltée ☣ Agit par intérêt ☣ Plutôt insensible à l'occasion ☣ Têtue ☣ Pas faite pour être sociable ☣ Incorrigible casse-cou ☣ Incontrôlable ☣ Revient rarement sur ses décisions ☣ Fume trop ☣ Désespérée d'un jour aller bien ☣ Fait de fréquents break-down en se disant que la vie est une m*rde et les gens n'en valent pas la peine ☣ Ermite dans ces moments là ☣ Amère ☣ Un semblant cruelle ☣ Sans pitié ☣ Manipulatrice ☣Mon Pokémon et moi...
▬ Surnom :: Ethos▬ Sexe :: M▬ Race :: Zoroark, FTW è.é ▬ Rencontre :: Solveig n'a jamais rencontré Ethos. Jamais. C'est lui qui l'a trouvée. Après ce crash. Ce crash à la c*n qui a tout gâché, alors que tout aurait pu aller bien. Il l'a trouvée. Elle voyait encore flou à ce moment là, elle avait trop mal pour réfléchir, elle n'y voyait trop rien pour réfléchir. Et puis une silhouette qui rôdait entre les décombres s'est approchée d'elle. De grands yeux bleu. Au départ elle n'a rien compris, puis elle l'a vu. Un Zorua. Il l'a attrapée par sa capuche déchiquetée et il l'a sortie de là. Lentement, traînant son corps de toutes ses forces. Elle a cru qu'il allait bouffer son cadavre, cet abruti. Mais en fait non. Lorsqu'elle est revenue à elle sa tête reposait sur un tas de feuilles et une boule de poils noirs squattait son ventre en tant que matelas. Un inconnu en combinaison de secouriste se penchait sur elle, l'air inquiet. Elle n'a jamais su d'où sortait ce Zorua, mais ils ne se sont plus jamais lâchés. ▬ Caractère :: Ethos : ethic, goodness
Ethos porte bien son nom. Il a beau être un Zoroark, c'est la partie lumineuse de Solveig. Car oui, elle le considère comme partie intégrante de son âme en décomposition. Ethos est d'une fidélité sans faille, c'est son seul ami, son seul point d'encrage. Sa bouée de sauvetage, son épaule pour pleurer, celui qui ne la jugera jamais, celui qui ne l'abandonnera jamais. Personne ne sait comment cette connexion s'est faite mais ils sont sur la même longueur d'onde tous les deux. Tellement proches qu'on se demandent s'ils ne communiquent pas par télépathie. Mais Ethos n'est pas télépathe. Ethos l'aime, sa chef de team. Pour lui c'est encore une enfant, malgré sa position haut-placée, ses 22 ans et son caractère explosif. Oui il l'aime, il prédit chacune de ses réactions car il est très attentif, il lui pardonnerait tout à Solveig. Fidèle, doux, patient, câlin, intelligent, réfléchi, il la ramène à la raison quand elle perd les pédales, la ramène à la réalité quand elle se perd. C'est sa lumière dans le noir, il lui obéit au doigt et à l'œil quand il considère qu'elle est lucide. Il pourrait la câliner toute la journée comme faire du sale boulot pour elle. Quand l'ordre provient de Solveig, sa Solveig, celle qui ne perd pas la tête, l'ordre est absolu. Il obtempère, et c'est tout. Droit, juste, mesuré, Ethos fait toujours preuve d'une grande lucidité et d'un grand jugement quand il doit agir par lui même. Il n'est pas sur-protecteur mais ne dépassez pas la limite. Le premier qui lève la main sur Solveig n'est pas sûr de s'en sortir en restant sain d'esprit. N'est pas sûr de s'en sortir tout court d'ailleurs, sa cruauté n'aurait sans doute pas de bornes. Tout mais pas ça, pas la perdre. Téméraire, il n'hésite ni ne recule devant rien, sa volonté est de fer. Solveig, il la suivra partout, il la suivra jusqu'à la fin des fins, il sait qu'elle n'abuserait jamais de sa confiance.L'histoire
Solveig a été 'bien', un jour, c'est vrai. Pendant une certaine partie de sa vie, tout allait bien en réalité. Oui, elle tend à l'oublier mais au fond c'est possible, ça lui est arrivé d'aller bien. Mais tout ça est flou dans sa tête, elle se rappelle assez mal son enfance. Ces jeux, cette douceur, ces rires à longueur de journée. La lumière, cette douce lumière diffusant une chaleur agréable qui à ce moment là éclairait encore son existence. Son sourire béat à longueur de journée, son énergie sans limites, ses parents qui l'aimaient tellement, ses crétins d'amis. Et le nombre de c*nneries qu'ils faisaient, et comme ils étaient heureux, et comme ils ne se souciaient de rien d'autre. Elle se souvient à peine, à peine. Il y avait une petite fille de son âge, blonde comme les blés. Elle avait un sourire littéralement solaire, ses yeux d'un vert vif pétillaient à longueur de journée. Et puis il y avait ces deux idiots, des garçons, des frères avec tout juste un an de différence. Ils jouaient souvent avec elles, c'était leurs voisins. Ils allaient à l'école ensemble, le père de Solveig les emmenait tous le matin, puis c'était la mère de son amie blonde - peut être Shana ? - qui les ramenait le midi. Ensuite la mère des deux garçons les emmenait pour l'après midi et le soir leur père ramenait tout le monde. Ils s'étaient bien organisé, mine de rien, ça marchait comme sur des roulettes.
A l'école elle avait des amis, bien sûr, mais elle restait souvent avec Shana. Solveig et Shana, les inséparables. On les appelait Skuggi et Ljós. Toutes les deux nordiques, l'ombre et la lumière. Et ça les faisait rire, parce que Shana disait qu'elles étaient liées, que la lumière des étoiles ne pouvait pas danser sans ténèbres. L'image plaisait bien à Solveig, elle s'en souvient encore aujourd'hui. Ca la fait toujours sourire. Leurs voisins.. leurs voisins étaient assez étranges en réalité, en tout cas dans les souvenirs de Sol'. Oui les deux garçons. Tous les deux bruns aux cheveux courts, le plus âgé avait des yeux couleur encre, l'autre les avait bleu. Ils ne souriaient pas beaucoup, ils se faisaient souvent mal, en tout cas elle les voyait souvent avec des bleus. Ca l'inquiétait, du coup elle jouait au docteur. Oui, elle était bête comme ça. Shana et elle étaient des infirmières, elles mettaient de la pommade sur les blessures de leurs amis. Leurs noms.. leurs noms sont flous dans sa tête, leurs noms sonnaient étranges. C'étaient les signes du zodiaque en fait, Leo avait les yeux noirs, Aries les yeux bleu. Leo avait des sautes d'humeur, il semblait souvent sombre, Aries était adorable. Solveig ne comprenait pas pourquoi ils avaient autant de bleus, et quand elle semblait en voir le plus souvent ils les cachaient, et c'était Leo qui lui répondait. Il ne laissait pas Aries parler, il lui disait de se la fermer. Et puis un jour elle a décidé de lui en parler.
Ils se connaissaient maintenant depuis au moins 5 ans. Elle avait 11 ans, de son côté tout se passait bien. De bonnes notes en classe, aucun redoublement, de belles vacances dans une autre région du globe à chaque fois qu'ils en avaient l'occasion, oui ses parents allaient bien, et elle aussi. Globalement la vie était belle, Solveig était toujours cette enfant innocente et solaire, Shana était toujours sa meilleure amie. Mais tout n'allait pas rester comme ça longtemps. Elle était invitée chez Leo ce jour là, Aries était sorti jouer chez un ami. Leur père était à la maison, leur mère.. leur mère elle n'en savait trop rien. Ils jouaient à un jeu de société à la base, parce que ça les faisait marrer même si Leo était meilleur qu'elle, même si elle perdait tout le temps. Il lui en faut plus pour se décourager, mine de rien. A 16 heures ils étaient allés goûter, sous la surveillance visiblement attentive du père de Leo. Mais ce dernier était particulièrement maladroit, et jusqu'ici son amie avait toujours pensé que c'était la source de ses bleus. Ce jour là il a cassé un verre en le lui apportant. Son père était furieux, il semblait presque trembler de colère, elle n'avait jamais vu un adulte comme ça. Et ça la terrifiait. Rapidement, Leo s'était approché d'elle pour lui murmurer quelque chose. Il semblait paniqué mais étrangement habitué.
" Sol', va chercher un balais. Dans le placard sous l'escalier, un balai et une pelle. Vite. "Le verre de lait était tombé par terre, fracassé en mille morceaux coupants. Elle se leva de sa chaise en opinant du chef et partit rapidement faire ce qu'il lui avait demandé. Ca ne l'empêcha pas d'entendre un bruit sourd, suivi d'un cri. C'était la voix de Leo. Elle sursauta, glacée sur place. Nouveau bruit sourd, nouveau cri. Puis il lui sembla entendre tousser et se plaindre. Tremblante de terreur mais néanmoins déterminée, portée par cette volonté d'être utile, d'être ne héroïne, d'être une bonne amie, elle ramassa pelle et balai en quatre secondes trois dixièmes pour revenir à la cuisine en courant.
Et elle les lâcha dès qu'elle y mit les pieds, ne s'apercevant pas que son innocence volait en morceaux. Leo était par terre, dans les éclats de verre, il avait plusieurs coupures et il se tenait le ventre, les yeux fermés. Son bras et sa joue portaient des ecchymoses qui noircissaient à vue d'oeil. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle se sentit trembler. Lentement, elle leva son regard violet vers le père. Il s'essuya les mains sans un regard pour elle, sans un regard pour son fils, et prit la pelle et le balai. La brune sentait les larmes couler sur ses joues, elle en avait presque mal pour lui.
" L-Leo ..? "Risqua-t-elle d'une voix étouffée par la peur et le choc. Mais il ne disait rien, il fermait les yeux. Alors elle courut dans sa direction, perdu, éperdue, paniquée, pour se pencher sur lui et l'aider à se relever. Un bras par dessus son épaule, Leo était presque un poids mort. Il faisait de son mieux pour l'aider mais ses jambes ne le portaient pas. Pourtant, son visage à présent proche de celui de son amie, il lui sourit douloureusement.
" Ne le dis à personne. "Elle sentit son coeur se serrer instantanément et le regarda, les yeux écarquillés, se préparant à lui dire quelque chose. Mais il posa un doigt sur ses lèvres sans quitter son sourire. "Shhhh". Elle l'emmena dans la salle de bain, pour qu'il s'assoie sur un tabouret et qu'elle cherche de quoi le soigner dans le placard. Et pendant qu'elle sortait le désinfectant elle commença à parler.
" Ca dure depuis des années, depuis avant qu'on se connaisse, ça. C'est pour ça que vous avez tout le temps des blessures. C'est devenu de pire en pire avec le temps, tu n'as pas peur d'un jour finir à l'hôpital ? Tu ne penses pas qu'il faut que ça s'arrête, Leo ? "Il avait baissé la tête pour la tenir entre ses mains. Son souffle était lourd. Il ne voulait pas la regarder. Elle commença à appliquer du désinfectant sur ses plaies, puis mettre des pansements. Le tout en silence. Elle chercha de l'arnica pour ses bleus, mais le fait qu'elle approche sa main de son visage le fit sursauter. Une étincelle de panique dans le regard. Solveig le regarda presque tristement.
" C'est moi Leo. Tu as même peur de moi. Dis moi quelque chose, s'il te plaît. On pourrait arrêter ça. On pourrait appeler la police, ou je sais pas, s'enfuir ensemble. Avec Aries. "A ces mots il lui sembla que son regard s'éclairait. Elle passa la pommade sur sa joue. La désillusion ne tarda pas.
" Où, Solveig ? Et tes parents ?Elle haussa les épaules, n'ayant pas pris en compte cette variable. Elle avait 11 ans, elle pensait que ça serait facile. Que c'était possible. Comme dans les films, qu'ils s'en sortiraient.
" S'il te plaît, ne dis rien. La brune hocha la tête en finissant de le soigner. Il la raccompagna jusqu'à la porte, marchant à présent sans avoir besoin de son épaule. Une fois sur le pas de la porte elle se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur le front, comme pour le rassurer. Pour lui transmettre du courage, de la compassion, c'était tout ce qu'il voulait bien la laisser faire. Le soutenir moralement. Et ça la dégoûtait mais c'était comme ça. C'était ce qu'il avait décidé.
" Prend soin de toi Leo. "Elle rentra chez elle sans rien dire. Silencieuse comme une tombe, elle ne dormit pas de la soirée. Les années passèrent, elle passait toujours chez Leo et Aries régulièrement. Le plus souvent avec Shana. Pour voir s'ils allaient bien, ils rataient les cours de plus en plus fréquemment. Leurs blessures étaient de pire en pire. Soveig n'avait rien dit à son amie blonde, mais par échanges de regards elles le savaient, elles se l'étaient dit. Elles en avaient parlé. Entre elles, jamais à personne. On ne trahit pas des amis, même quand c'est ce qui leur ferait du bien.
Lorsqu'elle avait 15 ans, ils étaient partis en vacances à Kalos. Il avait fait beau tout le séjour, elle avait appelé ses trois amis à peu près une fois par semaine, histoire de ne pas rester coupées du monde. Tout était différent là bas. Les villes, la façon de vivre des gens, leurs relations avec les Pokémon.. les Pokémon eux même. Ils appartenaient à des espèces qu'elle n'avait jamais vues. Très brièvement étudiées à l'école, ils la fascinaient. Et puis ils avaient surtout voyagé hors des villes, du côté des côtes, des zones sauvages, des cascades, des forêts. Leurs roadtrips délirants à trois, ceux qu'elle adorait le plus. En live complet, à dormir où ils trouvaient de la place sans rien avoir rien planifié, parfois en se retrouvant à camper voire à dormir à la belle étoile. Leurs randonnées d'avant le lever du soleil jusqu'à son coucher, pour voir le paysage sous ces deux lumières toutes particulières. Leurs séances de méditation stupides mais tellement reposantes. Elle avait pris tellement de photos, sa deuxième carte mémoire était pleine. Sa mère disait qu'elle allait faire exploser ce pauvre appareil, et elle était morte de rire.
Elle avait ses longs cheveux en vrac, pleins de poussière et de brindille, des coupures dues aux ronces, la peau brûlée par le soleil, de nombreuses ampoules aux pieds.. et des étoiles plein les yeux. Elle était émerveillée, par tout, par rien, par cette fleur qui ne lui disait rien mais qui était tellement jolie, par le comportement de ce Pokémon sauvage, par les différences entre leurs fourrures. Par tout. Une gamine. Parfois elle se disait qu'ils étaient fous, et puis l'instant d'après qu'ils étaient juste heureux. Elle avait une couronne de fleurs dans les cheveux la plupart du temps, et on la regardait comme si elle était folle mais ce n'était pas grave. Et si le monde était fou, au fond ? Et s'ils étaient les seuls à le voir comme il l'était ? Solveig aimait beaucoup cette idée. Mais le retour à la réalité fut rude.
" Medames et messieurs, nous traversons actuellement une zone de turb.." Pas le temps de finir son annonce, l'avion penchait brusquement d'un côté, déséquilibré par des vents violents. Le monde entier hurlait dans ses oreilles, et elle se sentit terrifiée. Elle tremblait de tout son corps. Sa mère passa un bras autour de ses épaules pendant qu'elle regardait par le hublot, espérant ne rien y voir d'inquiétant. Sa mère tremblait, ses beaux yeux dorés quasiment fixes, serrant la main de son mari. Alors Solveig se dit qu'elle devait avoir l'air calme, pour ne pas l'inquiéter encore plus. Être forte, ou en tout cas en avoir l'air. L'avion fit une nouvelle violente embardée mais elle se retint de crier. Un tour d'air immense creusa un vide dans son estomac, une puissante dose d'adrénaline courut à travers ses veines, accélérant son coeur. Elle avait les yeux écarquillés, les mains crispées sur son siège. Les yeux fixés sur l'extérieur, à travers le hublot. Elle avait envie de vomir, mais ça n'arrangerait rien. Ils chutaient, ils étaient le jouet des vents. Ils étaient finis. La dernière chose dont elle se souvenait, c'était de voir le sol se rapprocher d'eux à une vitesse folle, sa mère qui la serrait contre elle, les larmes aux yeux.
" P*tain de m*rde de.. hnng ça fait mal. "Oui c'était profond. Oui c'était ces premiers mots en revenant à elle. Il y avait tellement de lumière ici, est-ce qu'elle était morte ? Non, ça ne fait pas aussi mal d'être morte, si ? Est-ce qu'elle était encore en un seul morceau ? La brune était sur le dos, ses cheveux éparpillés autour d'elle, probablement en partie brûlés. Mal partout, mal nulle part. Elle ne sentait plus trop son corps à vrai dire. Sa vision était floue mais la lumière du jour lui faisait mal aux yeux. Quelle heure était-il ? Où était-elle ? Qu'est-ce qui allait lui arriver ? Où étaient ses parents ? Elle sentait encore un bras autour de ses épaules. Malgré la douleur qui irradiait dans tout son dos, elle tourna la tête pour voir si elle respirait encore. Elle tourna la tête mais il n'y avait personne au bout du bras. Une irrépressible envie de vomir monta alors dans son estomac, ainsi que des larmes amère à ses yeux. Il n'y avait.. personne.. au bout du bras ..? Son corps entier tremblait. Il fallait qu'elle se relève. Il y avait des arbres autour d'eux. Ils étaient en forêt ? Ils étaient rentrés finalement ? Solveig se rappelait avoir vu des arbres par son hublot. Mais sa tête lui faisait tellement mal. Elle voulut se relever mais ses muscles ne répondaient pas. Alors elle se contenta de rouler sur le côté pour se recroqueviller, les mains enfouies dans sa chevelure brune où elle sentait comme quelque chose de poisseux. Elle ferma les yeux en essayent de rassembler ses pensées.
Un bruit de pas très léger attira son attention, pourtant. Elle cligna des yeux deux fois. Tout était flou. Une silhouette au pelage noir se rapprochait lentement d'elle. Un petit Pokémon renard, les oreilles plaquées contre son crâne, l'air méfiant, sur ses gardes. Il fouillait les décombres du regard. Solveig l'associa immédiatement à un charognard. Un charognard qui allait bouffer les cadavres éparpillés autour de la carcasse d'avion. Un charognard de m*rde. Elle voyait ses grands yeux bleus de flous, mais elle le foudroya de tout son être. De toute son incapacité à réagir. Il se rapprochait d'elle, et bientôt il croisa ses yeux violets. Un air de défi dans le regard, elle le fixa pendant qu'il se rapprochait curieusement. Il avait l'air plus effrayé qu'elle. N'importe quoi.
Finalement elle identifia le Pokémon. C'était un Zorua qui vint bientôt renifler son cou, son épaule, lui retirer le bras sans vie en le poussant su bout du museau. Puis il renifla sa qui reposait à présent sur le sol, lécha le dos de sa main. Et elle lui aurait filé un violent cou si elle avait pu bouger. Il lui sembla qu'il tirait sur la manche de son sweat avec ses petites dents. Elle fit un effort pour froncer les sourcils et essayer un 'non' de la tête. Tête qui ne la remercia pas. Le Pokémon sembla surpris, il eut un sursaut et un mouvement de recul craintif, ses oreilles frémissantes. Puis il se rapprocha d'elle, donna un coup de langue sur sa joue avant de se mettre à chercher quelque chose dans ses cheveux, lui sembla-t-il. Elle crut qu'il voulait la mordre à la nuque. Mais elle était trop faible pour bouger. A sa surprise il attrapa la capuche de son sweat et se mit à la tirer. Où, elle n'en savait rien, mais il la tira de toutes ses forces. Finalement le fait que son corps inanimé soit déplacé lui fut trop douloureux, alors qu'il veuille bouffer son cadavre ou pas elle ferma le yeux pour sombrer dans le sommeil.
" Mademoiselle ? Mademoiselle vous m'entendez ? "Ca pour l'entendre, cet espèce de ..! Il avait besoin de gueuler ? Une voix inconnue la réveilla tandis qu'on secouait doucement son épaule. Elle grimaça en faisant à nouveau face à la lumière du jour. Alors quoi, ce charognard ne l'avait pas bouffée finalement ? Elle sentait quelque chose de doux sous sa tête, comme pour reposer ses cervicales. Et un poids sur son ventre. Un poids qui respirait, un poids qui n'avait rien de douloureux. Elle baissa les yeux vers lui. C'était son charognard.
" C'est votre Zorua ? "Elle secoua la tête sans même faire l'effort de parler. Il l'avait traînée à quelques mètres de l'avion, il lui avait fait un coussin de feuilles pour éviter qu'elle aie trop mal. L'homme lui apprit bientôt qu'il avait couru vers les premiers secouristes pour les amener vers elle. Du coin de l'oeuil, elle aperçut deux hommes qui portaient une civière, ainsi qu'un gyrophare qui faisait mal à regarder. Le secouriste s'apprêtait à enlever le Zorua de son ventre. Si c'était un Pokémon sauvage ils ne l'emmenaient pas. Mais Solveig sentait que c'était une mauvaise idée. Elle avait étrangement envie qu'il reste, quand bien même une.. heure ...? Oui, disons une heure plus tôt elle aurait voulu lui exploser le crâne. De la reconnaissance, voilà ce que c'était. Elle leva faiblement la main pour la poser sur la tête du Zorua, lequel ouvrit un seuil à son contact.
" Laissez le. "A son réveil elle était à l'hôpital. L'hôpital de la Ville noire lui apprit Shana qui était à son chevet. Les secouristes avaient appelé leurs proches connus. Solveig avait encore un peu mal à la tête, mais on l'avait mise sous morphine pour calmer la douleur. Sa colonne vertébrale était intacte, fait assez incroyable à son avis. Elle avait un traumatisme crânien mais pas très grave. Mais le plus amusant était à venir. Elle avait 7 fractures des membres. Deux au tibia gauche, quatre au bras droit et une au poignet droit. Une chance qu'elle soit gauchère. Comment elle s'était dém*rdée, ça restait un mystère. Elle avait des coupures, des éraflures et des bleus un peu partout, c'était vraiment joli à voir. Oui, vous sentez le sarcasme. On avait pansé ses blessures, elle allait passer au moins 5 semaines allongée dans un lit d'hôpital, le temps que tout ça se ressoude. Elle demanda pour sa mère. On avait retrouvé ses morceaux. Elle demanda pour son père. Il était dans un état assez similaire au sien. Le Zorua était toujours sur son ventre. Solveig était sous perfusion, évidemment. Elle tendit une main pour serrer celle de Shana. Shana qui la regardait en tremblant un peu, des larmes perlant dans ses grands yeux verts. Morte d'inquiétude, voilà ce qu'elle était. Ca fit sourire la brune.
" Ca va aller, ne pleure pas. " Au bout d'une semaine elle fut transférée à Volucité avec son père. Il y avait eu assez peu de rescapés de ce crash. Ils avaient eu une chance incroyable. Elle vit assez mal sa convalescence, être clouée au lit sous morphine à longueur de journée n'avait rien de passionnant. Malgré ce Zorua qu'elle avait appelé Ethos qui lui tenait compagnie et la faisait un peu rire pendant les périodes où elle ne passait pas le temps en dormant. On réduisait ses doses de jour en jour. Et ça faisait mal. Mais elle ne se plaint pas une seule fois, elle supportait parce qu'elle savait que c'était nécessaire. Parce que s'ils réduisaient ses doses, c'est qu'elle guérissait. Shana, Aries et Leo lui rendaient visite à chaque fois qu'ils sortaient des cours. L'hosto n'était pas trop loin. Parfois ils étaient accompagnés d'autres élèves, d'autres amis moins proches. Les noms défilaient dans sa tête, aujourd'hui elle a oublié la plupart. Erika, Hei, Eden, Innocence, Lylie, Allistor, Owen, Matt, Irène.. c'était sans doute tout. Ou peut être qu'il y en avait plus qu'elle, peut être moins. Mais Aries, Shana et Leo étaient une constante.
Finalement elle put sortir de l'hôpital. Elle avait à présent 16 ans et sa classe entière s'était invitée dans sa chambre d'hôpital pour fêter ça avec elle. C'était tellement drôle de voir la tête des infirmières et des médecins lorsqu'ils passaient devant sa porte. Qu'est-ce qu'elle avait ri ce jour là. Elle s'était rarement sentie aussi idiote. Mais le retour à la maison n'était pas là pour arranger les choses. Non, ça aurait été trop facile. Elle aurait pensé que son père l'aiderait à faire face à ça. A tout ça. Aux médocs qu'elle avait encore à prendre, à la perte de sa mère, à la façon dont plus rien ne serait jamais comme avant. Eh ben elle pouvait fumer. Il était encore plus effondré qu'elle. Absent, fantomatique, à se demander où son esprit avait fini. Son corps était là mais ses yeux étaient vides, imbibés d'alcool fort à longueur de journée. Il était encore en congé maladie -encore heureux- mais elle sentait qu'il n'allait jamais en sortir. Elle fit plusieurs remarques à ce sujet mais il ne l'écoutait pas. Ou il faisait la sourde oreille ou il était vraiment trop parti pour comprendre ce qu'elle racontait. Elle essaya de lui parler, elle essaya de le faire sortir, voir la lumière du jour, arrêter avec ces foutues bouteilles. Tu parles. Débrouille toi Solveig, t'es grande maintenant, pas vrai. Elle ne dit rien à Shana, rien à Aries, rien à Leo. Elle s'enfermait dans un douloureux mutisme dès que le sujet était 'comment ça se passe à la maison'. Heureusement pour elle, n'eut pas à faire face à l'école. Son anniversaire était le 30 Juin, lorsqu'elle put sortir de l'hôpital c'était les vacances d'été. Le conseil passé, les plans à la c*n entre amis. Et ça l'aurait sans doute fait plus sourire si son père se souvenait de ce que ce mot signifiait.
Ethos ne la lâchait pas. Jamais, le petit Pokémon noir la suivait partout, il la surveillait avec attention, il la prévenait de ce qu'elle ne voyait pas. Son petit ange, voilà ce qu'il était. Ca faisait sourire Aries, Shana trouvait ça ridicule. Elle sortait de chez elle le plus souvent possible. La maison puait l'alcool et la clope, hors de question de vivre là dedans. C'était.. c'était même plus une maison. Elle ne considérait plus habiter ici. Elle rentrait souvent tard le soir, ce n'est pas comme si son père allait s'en rendre compte de toutes façons. Shana avait maintenant son premier Pokémon, un Tarsal adorable. Aries avait un Douduvet, et tout le monde le taquinait en disant que son Pokémon ressemblait à un mouton et que ça allait bien avec son prénom. Il n'avait pas choisi exprès mais ça ne le faisait pas rire pour autant. Ils s'étaient rencontrés en forêt selon ses dires. Tout comme Leo et son Mangriff. C'était lui qui avait le Pokémon le plus imposant parmi eux quatre. Ils faisaient de petits combats à l'occasion, sans rien à la somme, juste le plaisir d'avoir gagné. Aries n'était pas très doué mais il s'obstinait, Shana perdait toujours contre Solveig, efficacité des types oblige. Leo gagnait toujours, il était impressionnant, comme s'il avait ça dans le sang. Ils le surnommaient maître juste pour l'embêter.
Les vacances allaient bien en somme. Enfin 'bien'. Aries et Leo étaient fréquemment blessés, comme toujours, mais c'était un peu devenu normal pour eux. Tristement normal. Ce qui ne fut pas normal, en revanche, c'est la dégaine avec laquelle Solveig se pointa chez Shana vers à peine 9h30 du matin. Elle était en larmes, partagée entre la peur et la rage. Une rage profonde, violente et sans limite qui menaçait de tout engloutir. Sa raison, son sourire, son semblant d'empathie. Tout détruire sur son passage. C'était précisément ce qu'elle voulait faire à l'heure actuelle. Paniquée, la blonde l'accueillit dans sa chambre immédiatement. Ses parents dormaient encore mais ils n'y verraient pas de problèmes de toutes façons, elle l'en assurait. La brune avait les larmes aux yeux et se mordait fermement la lèvre pour ne pas pleurer. Ce qui n'arrangeait rien, du sang coulait le long de son menton. Une ecchymose violette était très repérable sur la peau claire de sa joue, ses bras et son ventre portaient aussi des bleus importants. Elle était encore un peu tremblante, les yeux dans le vague. Deux améthystes presque floues de larmes. Mais des larmes de quoi. Shana pansa ses blessures, en disant que m*rde, après que ses os se soient ressoudés, c'était pas le moment de tomber dans l'escalier. Malheureuse tentative pour faire sourire son amie, elle savait que les escaliers n'y étaient pour rien.
" Il voulait tuer Ethos, il disait qu'il n'avait rien à faire ici, il.. J'allais pas le laisser faire, ce c*n. Alors il m'a frappée, puis il s'est endormi avec sa bouteille sur le canapé. Il m'a laissée par terre, en larmes, j'ai cru que j'allais mourir. Ou le tuer. "Raconta-t-elle d'une voix faible. On sentait bien que quelque chose s'était brisé. Oui, encore brisé. Un jour on allait retrouver des morceaux de son coeur par terre. Rouge sang, des milliers de petits éclats. Elle pensait que ça allait s'arrêter, elle pensait que c'était la première et dernière fois. Seule Shana était au courant. Elle n'était pas sortie le temps que ses blessures soient moins visibles. Une semaine. Une semaine à simplement répondre au téléphone, cloîtrée dans sa chambre avec le Zorua sur ses genoux. Une semaine à refuser d'adresser la parole à son père, ne descendant que lorsqu'il dormait pour remonter de la nourriture et des bouteilles d'eau dans sa chambre. La porte fermée à clé. Une semaine à faire l'ermite l'avait rendue malade. Le Jeudi suivant elle ne put s'empêcher de sortir. D'arrêter ça, avant de développer de la claustrophobie. Mais elle n'avait pas regardé l'heure. Et ça ne rata pas. Au bout d'un quart d'heure il retourna boire, elle quitta la maison en rampant, Ethos presque aussi terrorisé qu'elle à ses côtés. Mais alors qu'elle refermait le portail, son regard croisa des yeux noirs. Il avait un bouquet de fleurs à la main et un Mangriff le suivait.
" Solveig, qu'est-ce que ..? "Elle ne dit rien. Elle le regarda simplement, ses yeux violets pleins de larmes, tremblante, brisée, légèrement sanglante. Elle n'avait pas besoin de lui dire quoi que ce soit. Le brun avala sa salive, une grimace d'inquiétude passant sur son visage alors qu'il se rapprochait d'elle. Doucement, comme s'il avait peur de lui faire mal, de la faire tomber en mille morceaux, il passa ses bras autour de Solveig. L'instant d'après elle éclatait en sanglots, la tête appuyée contre son épaule, accrochée à son t-shirt d'une main. Il avait lâché ses fleurs, il caressait doucement sa chevelure brune. Il savait.
Elle ne fit rien plus, et ce manège continua pendant les deux semaines de vacances qui restaient. Son congé maladie était fini. Il sortait travailler et elle allait au lycée, réduisant leurs chances de se croiser. Ce qui ne l'empêcha pas de débarquer au lycée avec des bleus au moins une fois par semaine. Ethos avait tenté de la défendre plusieurs fois, mais d'un violent coup de pied son père l'envoyait heurter le mur, et même si le petit Pokémon se relevait, elle lui disait d'aller se cacher. Que c'était rien, qu'elle avait l'habitude, qu'elle s'en sortirait. Il la défiait du regard, de plus en plus jour en jour, une volonté de la protéger, de massacrer quiconque s'en prendrait à elle de plus en plus visible chaque fois. Mais Solveig ne voulait rien savoir. Le soir en rentrant, le plus souvent elle courait dans sa chambre en espérant ne pas le croiser. Mais ça ne fonctionnait pas toujours, ça serait trop beau. Elle était terrifiée et en même temps profondément en colère lorsqu'elle voyait sa maison. Ce n'était plus une maison. Ca avait une gueule de prison pour elle.
Tous ses week-ends étaient dehors. Leo avait le permis, et son père avait acheté une nouvelle voiture pour lui laisser l'ancienne. Parfois les deux frères se disaient qu'il n'était pas si fou que ça, leur père. Du coup chacun payait sa part d'essence et ils partaient en week-end tous les quatre, se baladant dans Unys, dormant serrés dans la voiture. C'était ce que préférait Solveig, dans sa semaine. Leur moment juste à eux quatre, ils allaient aussi dans les parties en ruine de la ville, pour le fun. Pour se dire qu'ils étaient seuls au monde et que ça leur plaisait. Qu'est-ce qu'ils riaient. Elle avait commencé la cigarette en espérant calmer ses nerfs. En espérant qu'elle arrêterait de faire des break-down, enfin. Tu parles. Elle voyait des bouts de sa santé mentale la quitter. A chaque fois qu'il lui tapait la tête contre un mur. A chaque fois qu'elle avait trop mal pour encore sentir quelque chose. Elle avait besoin de ces sorties loin de tout le week-end, elle en avait terriblement conscience. Et bien sûr, du soutien indéfectible d'Ethos.
30 Juin, ses 17 ans. Les cours étaient finis. Ils avaient tout prévu, absolument tout. Ca faisait maintenant au moins un mois qu'ils s'organisaient, qu'ils mettaient en place les détails plan. Cet après-midi là Solveig sortit de chez elle avec un sac bien repli sur le dos, Ethos à ses côtés. Elle ferma le portail sans se retourner et alla s'asseoir sur un banc, à leur point de rendez-vous. Le parc le plus proche de chez elle. A peine deux minutes plus tard elle vit Leo et Aries arriver. Shana ne tarda pas non plus. Tous sourires, ils lui souhaitèrent un joyeux anniversaire, puis Leo leur indiqua qu'il avait garé la voiture pas loin.
" Vous êtes prêts j'espère ? "Aries et Solveig hochèrent la tête. Shana avait les larmes aux yeux. La brune tourna la tête vers elle, un sourire triste aux lèvres. Elle regarda ses beaux yeux verts embués de larmes et sentit son coeur se serrer imperceptiblement. Quelque chose s'étouffait dans sa gorge.
" Tu es sûre que tu ne viens pas ? "Elle secoua la tête, baissant les yeux. Son amie se mordit la lèvre et se rapprocha pour la serrer dans ses bras, caressant doucement son dos pour espérer la calmer. Calmer ses sanglots, calmer son chagrin. Shana ne quitterait pas ses parents. Surtout pas. Elle sentait lentement un vide se creuser dans sa poitrine en se disant qu'elles ne se verraient sans doute plus. Que c'était la dernière fois qu'elle pouvait la tenir contre elle pour la rassurer, lui parler de vive voix. Ca faisait mal. Mais c'était son choix, ils ne pouvaient pas la forcer. Ils ne voulaient pas la forcer. Reculant un peu, elle essuya les larmes sur les joues de son amie avec ses pouces, lui souriant légèrement. Un sourire tremblant.
" On t'appellera une fois par semaine Shana, c'est promis. On se reverra, je te promet. Ne pleure plus, d'accord ? Les meilleures amies ça finit toujours par se revoir. "Elle lui répondit d'un hochement de tête nerveux. La brune se recula, regardant Ethos faire ses adieux au Tarsal. Aries alla la serrer dans sa bras à son tour, puis Leo. Elle les accompagna jusqu'à la voiture. La dernière vision que Solveig eut de Shana c'était une jeune fille blonde de 17 ans, ses cheveux longs volant dans l'air déplacé par la voiture, un sourire triste sur le visage, ses jolis yeux vers embués de larmes; serrant son Tarsal dans les bras. Elle avait regardé la voiture s'éloigner pendant longtemps, leur faisant un signe de la main. La brune se retenait de fondre en larmes, lui faisant 'au revoir' de la main jusqu'à ce qu'elle ne soit plus dans son champ de vision.
" Solveig Indriðason; j'ai 18 ans. "Dit-elle sans lâcher l'homme du regard. Il hocha la tête lentement, la jaugeant du regard ainsi que son Pokémon. Le Zorua semblait nerveux mais pas effrayé. Il restait collé à la jambe de la brune. Sa virée avec Leo et Aries s'était bien passée, c'était pas très joli, c'était pas très facile à vivre tous les jours. Ils mangeaient des conserves et dormaient dans la voiture, souvent elle avait des courbatures partout parce qu'elle dormait dans de mauvaises positions. Un peu coincée dans cette voiture, tout de même. Ils s'étaient quand même amusés, ils avaient fait plein de conneries, ils avaient visité des recoins d'Unys dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. Ils avaient appelé Shana au moins tous les jours les deux premières semaines, puis une fois par semaine. Par vokit, pour qu'elle voie leurs visages. Pour qu'elle voie qu'ils allaient bien. Leurs parents avaient alerté la police, en demandant à ce qu'on les cherche, et surtout qu'on les retrouve. On avait demandé à Shana, on avait cherché à tirer des informations sur leur position, mais elle disait qu'elle ne savait pas. Et le plus souvent c'était vrai. Eux même ne savaient pas très bien où ils étaient, quelles villes ils traversaient. Ils étaient souvent en galère d'argent et s'arrêtaient en ville pour faire de petits boulots ou gagner des combats avec leurs Pokémon, même s'il leur arrivait de perdre tout ça leur suffisait pour joindre les deux bouts. Difficilement mais ça leur suffisait. Et puis un jour ils ont décidé que ça suffisait. Ils se sont posés dans une ville portuaire et ont commencé à y travailler à plein temps. Pour réaliser leurs projets. Et un jour, Solveig leur a fait ses adieux. Elle rejoignait la Team Rocket. Elle les tiendrait au courant, mais pour le moment elle partait d'Unys.
Ils l'intégrèrent dans les sbires à 18 ans. Ca ne fut pas toujours facile, on persécute toujours les nouveaux, c'est bien connu. Mais la douleur elle connaissait, l'échec elle connaissait, alors ça ne lui fit pas peur. Au contraire, ça ne la rendit que plus acharnée, plus motivée. Leur montrer qu'ils avaient tort, leur montrer qu'elle valait mieux qu'eux tous réunis. Elle était ambitieuse, elle exécutait son travail aussi parfaitement que possible. Fière, autoritaire, jamais elle ne baissait les yeux. Jamais elle ne laissait un quelconque abruti lui marcher sur les pieds. Ethos perdit toute sa peur et sa timidité, il devint une espèce de machine aux yeux du monde. Une machine implacable, et uniquement contrôlable par Solveig. Les autres pouvaient toujours essayer. Il évolua rapidement en Zoroark, sa taille imposante dissuadant la plupart des abrutis de venir lui taper sur les nerfs. Elle perdit la notion de pitié, elle enferma ses émotions pendant tout un an pour qu'on ne la prenne pas pour une pauvre petite fille perdue. Elle ravala sa compassion et transforma ça en toute la cruauté nécessaire.
Solveig s'était faite littéralement massacrer par son adversaire lors de son premier jour chez les Rockets. Ils avaient dit que c'était un test d'entrée, elle voyait ça comme un bizutage. Un bizutage cruel, bien sûr, sinon c'est pas marrant. Ce sala*d de Pokémon adverse n'avait pas attaqué que son Zorua. Avec moins de forces, certes, mais elle n'y avait pas échappé. Aujourd'hui encore elle est capable de vous dire que telle cicatrice lui a été faite par ce premier combat. Elle n'oublierait jamais, ça lui avait tout de suite mis en tête l'attitude à avoir ici. Par terre, sanglante, épuisée, ayant encore la fierté mais pas la force de se relever, Ethos K.O., cette image était restée gravée dans son esprit. Affreusement réelle, presque comme une hantise. Elle était passée à l'hôpital direct après. Une espèce de rage au coeur aussi. Qui brûlait et se ranimait lorsqu'elle se montrait cruelle. Non, pas de pitié. Ce mec n'en avait eu aucune avec elle. Et c'est ce qui l'avait poussée à se résoudre solidement ce jour là : Plus. Jamais. Pourtant, même vaincue et incapable de se défendre, elle ne s'était pas gênée pour répondre à son adversaire.
" La prochaine fois, c'est toi qui bouffes le sol pétasse. "C'était un lieutenant, et il lui avait répondu en riant:
" Bel esprit, petite. Tu iras loin si tu continues comme ça. "Après ça ils étaient devenus 'amis', il l'avait prise sous son aile malgré ses protestations. Elle n'était plus une gamine, elle était forte, et elle ne laisserait personne lui dire le contraire. Elle eut un accident de voiture pendant un vol qui tua le conducteur mais pas elle. Ethos la sortit de la voiture à temps. L'accident de bateau la semaine suivante n'eut pas plus d'effet sur elle. Rien ni personne ne l'arrêtait. Elle passa rapidement cadre. Elle appelait Leo, Aries et Shana très rarement désormais, mais suffisamment pour être au courant de tout. Elle leur parlait très peu de sa propre vie, cela dit. La Rocket ne trouvait pas ça passionnant à raconter à des amis en réalité. Solveig était excellente, elle battait tous les autres Rockets à plate couture. Elle dirigeait son équipe d'une main de fer sans être particulièrement désagréable. Soit on l'aimait, soit on l'admirait, soit on avait peur d'elle, soit on la détestait. Mais la jeune brune ne laissait personne indifférent. Elle passa lieutenant.
Ca n'allait pas beaucoup mieux, dans sa tête, elle faisait des crises, des cauchemars, mais elle se rattrapait en bossant comme personne. Rien à redire, et l'année de ses 22 ans, Solveig passa chef des Rockets. Cela ne surprit personne. Compétente, déterminée et malgré ce qu'on peut penser des Rockets, souvent de bonne humeur, elle était loin de faire tâche où que ce soit. Et contents ou pas, on reconnaissait qu'elle avait sa place à la tête de cette équipe. Récemment elle a perdu de vue Leo et Shana. Seul Aries communique encore avec elle, mais il ne sait rien sur les deux autres. Il ne sait pas non plus que son amie est passée chef. Pas encore. Elle attend de le digérer elle même.
Derrière l'ordinateur
▬ Nom :: Nyaaaaaaah▬ Prénom :: Manon ~▬ Âge :: XXX Ans, oui j'ai un âge à trois chiffres /pan/▬ Comment j'ai connus Poketeam ? :: J'étais dans la team de départ, epi j'ai été absente longtemps sans prévenir -faut dire, ça a été un vaste b*rdel dans ma vie récemment xD-, et je suis revenue maintenant et POUF, ça a grandi ce truc là owo Beau travail les gens *^* ▬ Comment je le trouves ? :: Magnifique, vus pouvez être fiers :3 ▬ Codes :: Validé par Virtus▬ Mon dernier mot. :: Rieeeen, j'espère bien m'amuser ici, j'espère que VOUS vous éclatez ici, et tout le tintouin, ravie d'être là ~