Aujourd'hui, nous avions la chance, nous, les habitants de Corleos d'assister à un bel après-midi. Je me promenais tranquillement dans la forêt d'Holyrienne célèbre dans la région. Il fallait bien avouer que le faite de sortir à l'air libre et donc de s'échapper des quatre murs du quartier général me prodiguait le plus grand bien. L'odeur du bois et de l'herbe fraiche était agréable en ce début de saison. Même si un petit soleil tentait de percer les nuages, la température ne me permettait pas de sortir en t-shirt manche courte. Alors pour sortir, j'avais revêtit ma doudoune bleu marine. Par contre, j'avais oublié de mettre une écharpe et le petit vent frais qui venait caresser mon coup, me le faisait bien savoir.

En tous cas, cet après-midi, j'allais enfin pouvoir mettre les tracas du quotidien à part. En ce moment, au boulot la pression était énorme. Notre cher chef avait encore fait un caprice. Quand celui-là voulait quelque chose, on ne pouvait que lui donner sinon, gardes aux représailles ahahahahahah !
Cette fois-ci, Virtus m'avait chargé de superviser une banale mission de surveillance. Le jour en question, j'étais normalement censé être en congé et je m'étais concocté un programme de rêve : dodo, manger, jeux vidéos. Et là, sur les coups de 6h30 du matin, sinon ça n'aurait pas été marrant, j'eu le plaisir de recevoir un coup de téléphone du chef de la team Aqua en personne qui me demandait de revenir de toute urgence au quartier général afin de superviser cette fameuse mission. Bon, j'ai quand même essayé de négocier avec le grand patron en lui indiquant qu'il y avait d'autres lieutenants de gardes. Ce dernier répondit que c'était moi qu'il voulait sur le terrain, jugeant, sans me lancer des fleurs, mon travail irréprochable. Ne pouvant refuser, je m'étais rendu sur mon lieu de travail.

En me remémorant cette journée, le stress me gagna une fois de plus. Je sortis une cigarette, l'allumais et en inhalais une première bouffée. La fumée passant dans mes sinus, me fit ressentir un profond soulagement. Cela faisait deux ans, que j'avais arrêté de fumer, mais depuis deux semaines avec la pression du travail j'avais repris malgré moi. La cendre tombant sur le sol, je marchais dans la forêt, les feuilles craquants sous mes pieds. A part quelques sbires de la team Flare qui dévisageaient les passants, il n'y avait pas grand monde dans cette forêt. Pour m'amuser, j'essayais de les regarder droit dans les yeux. Certains baissaient les yeux ce qui me donnais des fous rires. Ah c'était bon d'être moi.

Ma présence dans cette forêt était avant tout un moyen pour moi de me reposer mais j'avais également quelque chose d'autre en tête. Je voulais trouver un nouvel ami habitant dans la forêt. J'espérais intégrer rapidement un petit bout de chou dans mon équipe. Pour moi, un Pokémon n'est fort que si le lien qu'il entretient avec son dresseur est fort. Pour moi l'amour envers mes Pokémons est le plus important. Quand un Pokémon à confiance en vous et que vous avez confiance en lui, vous pouvez accomplir de grandes choses.

Je décidais de sortir Soul de sa pokéball pour que lui aussi puisse profiter de ce grand espace de verdure. Le Pokémon type eau assez imposant fit son apparition sur le sol. Mon compagnon de toujours avait l'air heureux de pouvoir enfin faire autre chose que de m'épauler dans ma lourde tâche de lieutenant de la team Aqua. Soudain, mon regard fût attiré par quelque chose au loin qui ressemblait fâcheusement au pendentif que je portais autours du coup. En m'approchant, suivis de Soul, je découvris un petit feu de camps qui avait été dressé vraisemblablement par cet homme, oui, celui qui se trouvait assit en tailleur.

- Il fait froid ,commençais-je, avant de jeter la fin de ma cigarette dans la danse enflammée du feu de camps.

En entendant ma phrase, le rouquin sursauta, il devait être plongé dans ses pensées et sans doute je l'en avait sorti. Le jeune homme me fixa, avec une tête bizarre. Bon d'accord, peut-être que le faite de jeter ma cigarette dans son feu était un manque de respect et je n'avais pas vraiment réfléchis avant de la jeter dans l'enfer des flammes. Je pense que le jeune homme avait eu légèrement peur de nous. C'est vrai que Soul pouvait paraître un peu imposant mais il n'était pas méchant, tant que l'on cherchait pas des poux à son dresseur. Je me souvenais de l'épisode où quand j'étais sbire, et que l'un de mes camarades m'avait cherché des noises, Soul lui était tombé dessus, qu'est-ce que j'avais rigolé ce jour là. Le roux reposa son regard sur les flammes qui dansaient en harmonies et parut se détendre un peu.

- Ouaip, ça me change de la ville où j'étais y a quelques jours.. On y crevait de chaud, un truc de malade.

C'est vrai que ça ne faisait que quelques jours que le froid était apparut sur Corleos, sinon avant il faisait chaud. A Obliville, quand il faisait assez chaud, je me promenais souvent en t-shirt mais là avec cette putain de température basse, je ne risquais plus de sortir en t-shirt dans les rues avant un bon moment.


- Sinon, moi c'est Scott et toi ? T'as pas l'air d’être un Flare.. Tant mieux d'ailleurs..

- Moi c'est Antoine. Non je suis pas un Flare et heureusement, ces mecs sont tarés.

Non mais honnêtement, je ne ressemblais aucunement à un de ces Flares. Pour moi, le faite qu'ils veuillent détruire le monde pour le rendre plus beau me donnais envi de vomir. A mon avis, quand tu rentres là-dedans, on te fais un lavage de cerveau, tu ressorts de là-dedans tu ressembles à un demeuré qui avance les bras en avant comme un zombie. En plus, ces tarés organisaient régulièrement des collectes afin de récupérer de l'argent pour faire avancer leur projet. Non vraiment, ils me donnaient envi de vomir, même leurs déguisements rouges me donnaient envi de vomir. Enfin, Scott n'avait pas l'air d'être un membre des Flares vu comment il en parlait.

- Alors Scott, que fais-tu aussi près du territoire des Flares ?

On nous fixait, ça c'était une évidence, je me trompais rarement sur ce sujet. Non, je ne suis pas parano. En tournant ma tête sur la gauche, je vu effectivement des sbires qui bavardaient entre eux et qui par la même occasion, nous regardaient. En vrai, ils devaient avoir les pétoches car moi je n'avais pas arrêté de leur faire peur. Le pire, c'est que ça m'amusait de leur faire peur ahahahah.

- Scott, j'ai trop envi d'embêter un peu les guignols qui nous observent pas toi ?

J'avais toute l'après-midi devant moi. Pas de missions et donc pas d'horaires. La belle vie d'un lieutenant.